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Caroline Ciavaldini Portrait 2017 29017 ConvertImage

« Il n’y a que tous ensemble que l’on peut y arriver »

Caroline Ciavaldini, ancienne compétitrice des équipes de France d’escalade et aujourd’hui grimpeuse professionnelle, a choisi de soutenir le fonds de dotation Rock Climber en devenant son ambassadrice. Elle nous parle des raisons de son engagement.

Pour quelles raisons as-tu souhaité t’investir dans le projet RockClimber ?

Après avoir beaucoup voyagé pour grimper dans le monde entier, j’avais à cœur de soutenir la prise de conscience qui émerge sur notre territoire au sujet de l’entretien des falaises. Nous avons la chance de bénéficier en France du libre accès aux sites naturels d’escalade, que l’on soit licencié ou non, et ce, qu’elle que soit notre nationalité. Cette liberté d’accès ne doit pas nous faire oublier que ces équipements et leur entretien ont un réel coût financier et humain. Aujourd’hui, les grimpeurs français se reposent beaucoup sur les institutions, en l’occurrence la FFME. Mais c’est un modèle assez unique qui devient de moins en moins viable, compte tenu de l’ampleur du parc français et des contraintes juridiques et assurantielles.

Suite à ton tour du monde des falaises, as-tu rencontré d’autres modèles de gestion des sites de pratique ?

Oui, justement, dans la plupart des pays, les gens connaissent les coûts et participent largement aux fonds de dotation dédiés à l’entretien des sites. Aux États-Unis, la levée de fond est intégralement privée, car la fédération d’escalade américaine ne travaille sur ces questions. Chacun a conscience que s’il veut grimper en sécurité, il doit apporter sa pierre à l’édifice.

Comment vois-tu la création de RockClimber ?

Je pense que c’est un tournant dans le modèle de gestion des sites, qui va certainement participer à la prise de conscience que nos falaises doivent être à la charge de tous ceux qui les utilisent. Aujourd’hui, grâce à la fédération, beaucoup d’équipeurs bénévoles obtiennent des financements pour le matériel. C’est un début mais ces financements ne peuvent pas tout régler. Le parc des sites naturels d’escalade en France ne cesse de se développer et les besoins financiers pour sécuriser toutes ces falaises s’accroissent de façon exponentielle. Equiper ne consiste pas seulement à poser des spits dans des lignes dures, c’est aussi créer des lignes de tous les niveaux, tracer le chemin qui mène à la falaise et l’entretenir ou encore enlever les blocs au-dessus des voies qui pourraient être dangereux. Nous arrivons également à un stade où beaucoup d’équipements deviennent vieillissants. Et il est bien plus difficile de trouver des bénévoles pour prendre de leur temps pour retirer un ancien spit et en mettre un neuf : l’entretien est bien moins gratifiant que l’ouverture de sa propre voie.

Tu connais bien l’association Green spit, en quoi peut-elle être complémentaire à RockClimber ?

Je suis en effet très proche de cette association, d’une part parce que je suis très amie avec Carole Palmier, la présidente, et d’autre part, car Green Spit m’a vraiment fait prendre conscience de la somme de travail que représentait l’équipement des falaises. Green Spit est une association privée qui récolte des fonds et rééquipe des falaises. L’action de RockClimber va dans le même sens avec la capacité d’action de la fédération pour toucher d’autres acteurs du milieu. C’est intéressant de voir que les grimpeurs se mobilisent de plus en plus, je ne vois pas pourquoi il faudrait se limiter à une seule intitiative.

En quoi consiste ton statut d’ambassadrice ?

Et bien justement, à m’engager pour soutenir cette prise de conscience. C’est aussi le moyen pour moi d’être cohérente et de participer activement à l’entretien de mon terrain de jeux. Je fais partie du conseil d’administration de RockClimber, à titre bénévole bien-sûr comme tous les autres membres de ce CA. Nous étudierons ainsi tous les projets d’équipement afin de redistribuer au mieux les fonds récoltés.

Comment peut-on participer à Rock Climber ?

C’est très simple : en un petit click, on peut tous devenir des acteurs de la protection des falaises. Cela peut devenir un petit réflexe, quand on voit passer une info sur RockClimber ou à chaque fois que l’on part en falaise, on donne quelques euros. Un autre moyen de participer, c’est de monter un projet d’équipement ou de rééquipement, et de solliciter RockClimber pour son financement. Il n’y a que tous ensemble que l’on peut y arriver !